Les étriers de A à Z

On parle d’étriers pour désigner ces anneaux légers destinés à maintenir le pied d’un cavalier. Attachés à la selle par une sangle, l’étrivière, ils sont généralement utilisés pour faciliter le montage et l’assise, lors de la pratique de l’équitation. Ils augmentent en effet considérablement la capacité du cavalier à rester en selle et à contrôler la monture. Augmentant ainsi les performances de l’animal.
Déjà utilisés durant l’Antiquité, certains comparent l’importance de l’invention des étriers à celle de la roue, de la poudre à canon ou de la presse à imprimer. Retour sur un petit accessoire révolutionnaire !
Sommaire
Les étriers dans l’Histoire
Avant de se dédier au sport ou au loisir, les étriers ont incontestablement compté dans les guerres à travers l’Histoire, et dans le dressage du cheval. Un cavalier soutenu par des étriers était moins susceptible de tomber durant le combat. Et pouvait porter un coup plus efficace avec une arme, en utilisant pleinement l’élan de l’animal.
Qui a inventé l’étrier ?
L’invention de l’étrier s’est produite relativement tard dans l’Histoire. Les chevaux furent domestiqués vers 4000 avant JC. Tandis que les premiers équipements connus utilisés par la cavalerie assyrienne virent le jour vers 700 avant JC.
A l’origine de l’étrier, une simple boucle destinée à maintenir le gros orteil, utilisée en Inde à la fin du deuxième siècle avant JC. Une configuration adaptée au climat chaud du sud et du centre de l’Inde, où les gens montaient à cheval les pieds nus.

Une paire de barres de fer à double courbure datant du premier siècle avant JC sera extraite plus tard d’une tombe près de Junapani, dans l’État indien central du Madhya Pradesh. C’est toutefois aux Samates, groupe nomade d’Asie centrale, qu’est généralement attribué le développement des premiers étriers. Une invention facilitée par celle de l’arçon de selle solide, avant lequel le poids du cavalier dans les étriers créait des points de pression douloureux pour le cheval.
Les premières selles à arçon solide sont faites de feutre recouvrant un cadre en bois et seront utilisées notamment par les Romains, dès le 1er siècle avant JC. 500 ans plus tard, l’invasion de l’Asie centrale par les Avars marque la propagation des étriers de la Chine vers l’Europe.
Introduction des étriers dans l’Europe médiévale
La Scandinavie sera l’un des premiers pays en Europe à adopter l’utilisation des étriers. Les Scandinaves installés dans le nord de la France introduiront ce curieux accessoire dans le pays, au point que Charles Martel les utilise lors de la bataille de Tours 732 ! Et puis les étriers gagnent l’Angleterre vers le 10ème siècle, via les raids vikings menés par Cnut le Grand.
Mais les siècles suivants marquent un tournant. En 1206, Gengis Khan unit les tribus nomades originaires du nord de la Chine. Son armée mongole est alors la plus puissante armée du monde, avec laquelle il conquiert la Russie et la Pologne. On estime depuis que la puissance de sa cavalerie fut due à une percée technologique : les étriers métalliques.
Les étriers en métal offrent aux cavaliers mongols une mobilité, une stabilité et un équilibre inégalés. Leur donnant ainsi un grand avantage dans n’importe quel combat.
L’utilisation d’étriers ouvre la voie à la classe chevaleresque qui créera le système de vassalité. Dans une société féodale à l’époque médiévale, les nobles détiennent des terres de la Couronne en échange d’un service militaire.
Les étriers modernes
Les étriers ont énormément évolué depuis l’époque de Gengis Khan. La conception de base est toujours la même. Mais de nouvelles variantes sont ajoutées pour s’adapter à la sécurité et au confort. Moins de fer désormais. Et des matériaux plus légers comme l’acier inoxydable, avec des inserts amortisseurs ou des embouts pour une protection supplémentaire.
Nous y retrouvons les étriers anglais, avec leur fond ouvert ovale recouvert d’un coussin. Conçus pour prévenir les douleurs à la cheville, ils conviendront à l’équitation générale. Certains modèles articulé seront particulièrement adaptés au saut d’obstacles. L’étrier Fillis conçu par l’entraîneur français James Fillis à la fin des années 1800, est similaire à l’étrier anglais quoique plus épais et plus lourd. On le choisira pour la présentation et le dressage.
Les étriers Western Bell, en forme de cloche, seront généralement recommandés pour le spectacle.
L’étrier English Peacock, aussi appelé étrier de sécurité, conviendra quant à lui aux enfants ou aux débutants. En cas de chute, ce modèle pourvu d’un élastique empêchera le cavalier de rester accroché à l’étrier.
Quelle marque pour mes étriers ?
Winderen
Positionnement correct et confortable des jambes, stabilité du pied, pression réduite sur l’articulation du genou… Crées en collaboration avec des cavaliers de différents niveaux, les étriers Winderen portent la marque de l’innovation grâce à un système d’absorption d’énergie cinétique destiné à fluidifier la conduite et le saut.

Côté confort, la jambe reste stable quelle que soit l’allure du cheval, là où la perte d’un étrier tend trop souvent à créer un déséquilibre. Le repose-pieds est en composite durable, extrêmement résistant à l’abrasion. Les extensions en forme de pointe améliorent l’adhérence de la semelle de la chaussure, empêchant le pied de glisser hors de l’étrier. Le cadre métallique a été fabriqué en aluminium durable de haute qualité, afin d’obtenir le poids idéal.
Produits dans une large gamme de couleurs, les étriers Winderen offrent un aspect élégant et résisteront sans peine à tous les types d’exercice !
HKM
Des étriers bicolores, à paillettes ou aux couleurs des drapeaux du monde, HKM a misé sur l’originalité du design pour se démarquer du lot. Ses étriers offrent une bande de roulement antidérapante pour optimiser l’adhérence, et sont fabriqués en aluminium inoxydable.

Adaptés à l’entraînement et à la compétition, ils feront tourner toutes les têtes sur les rings d’exposition ! Livrés dans un joli coffret, pour une idée cadeau incontournable.
Ophena
Déjà adulés par de nombreux cavaliers, la conception particulière des étriers Ophena a été soigneusement perfectionnée pour s’adapter à toutes les disciplines et améliorer les performances. Ici, la conception ouverte minimise le risque de coincement des pieds, tandis que la technologie brevetée Smart Attach facilite et accélère la fixation et le détachement.

Compatibles avec toutes les bottes d’équitation, les étriers sont fabriqués en aluminium léger pour un maximum de confort. Certains modèles sont également dotés de semelles magnétiques qui génèreront une connexion entre les étriers et les bottes afin de parfaire l’adhérence. Un système fiable et pratique, qui vous libérera en toute sécurité en cas de chute.
Padd
En confort, technologie et sécurité, Padd a trouvé le compromis idéal. Ici, la conception ouverte et la branche en acier à ressort à haute résistance mécanique garantit une capacité d’absorption des chocs idéale. Les efforts reçus sur chaque étrier sont divisés par trois. Les articulations du cavalier et le dos du cheval sont nettement soulagés.

La surface d’appui est augmentée de 12% grâce à la large semelle en carbone équipée de crampons inclinés. Celle-ci redistribue la pression sous la voûte plantaire.
Disponibles en une multitude de coloris !
Vers quels étriers me tourner ?
Les étriers classiques conviendront parfaitement aux adultes dans des conditions normales. En cas d’imprévu durant les exercices, afin d’éviter que le pied ne reste coincé et que le cavalier ne soit traîné d’un bout à l’autre de la piste, beaucoup privilégieront toutefois les étriers de sécurité.
Ceux-ci diffèrent des conceptions classiques pour libérer le pied rapidement si nécessaire. Diverses techniques sont alors utilisées. Des bouchons de sécurité, particulièrement adaptés aux enfants,. Des étriers tournants, des étriers à articulations ou des modèles munis d’une bande élastique.
Il s’agira dans tous les cas d’opter pour une taille convenable. Trop large, et votre pied glissera facilement à travers les étriers, à moins que vous n’ayez opté pour une modèle avec bouchon de protection. Trop étroit, et votre pied se coincera facilement dans l’étrier si le cheval trébuche, ou se cabre. En cas de doute, on privilégiera toutefois la taille supérieure. De la même manière que lors du choix de la selle.
Vous essayerez vos étriers avec vos chaussures ou bottes d’équitation.

Le poids
Il constituera un facteur d’importance lors des courses et des sessions d’endurance notamment, lorsque le cheval doit parcourir de longues distances, souvent à grande vitesse.
La conception
Base fixe ou pivotante pour soulager les tensions et offrir davantage de flexibilité. Options d’amélioration de l’adhérence pour empêcher votre pied de glisser. Vous choisirez votre modèle en fonction de vos activités et de votre état physique.
Le prix
D’une vingtaine d’euros chez Décathlon à près de 200 euros, les prix varient ici autant que la qualité ! Ces dernières années, le développement massif des étriers et la multiplication de leurs options a participé à la hausse de leur coût. Il faudra garder en tête qu’il s’agira ici d’un investissement sur le long terme, et qu’une paire bien choisie sera destinée à vous accompagner durant de nombreuses années.
Monter sans étriers, une bonne idée ?
Ni à proscrire, ni à recommander, monter sans étriers pourra constituer une pratique supplémentaire qui vous aidera à développer votre assise sur le dos du cheval et à améliorer la stabilité en selle. Certaines écoles d’équitation débutent d’ailleurs leur formation par des cessions sans étriers !
S’il s’agit de jongler entre les deux, l’essentiel sera alors de choisir la paire qui vous conviendra le mieux et qui agira comme une seconde peau. De quoi les oublier totalement, pour chevaucher en toute liberté !
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