Quelles sont les blessures les plus courantes chez les chevaux ?

Impossible d’éviter les blessures si vous travaillez avec des chevaux. Et sans surprise, ceux effectuant régulièrement des exercices de haute intensité, tels que les chevaux de course, sont les plus à risque de se blesser.
Parmi les blessures les plus courantes, nous retrouvons les douleurs musculaires, les ecchymoses et l’inflammation des tendons et des ligaments. Les blessures aux jambes et aux sabots étant souvent les plus dévastatrices, et pouvant nuire sérieusement à vos activités quotidiennes. Parce qu’une blessure grave peut impacter à long terme le bien-être et la carrière de votre cheval, la prévention reste ici encore la meilleure option. A vous, en tant que cavalier, de minimiser les risques tout au long de vos exercices. Mais côté blessures déjà, à quoi s’attendre précisément ?
Sommaire
Les douleurs musculaires
Les douleurs et tensions musculaires se rencontrent particulièrement souvent chez les chevaux. Elles sont généralement liées au surmenage de certains groupes musculaires, tels que les muscles du dos ou de l’arrière-train. Bien qu’elles ne soient que légères, l’inconfort et la douleur peuvent facilement limiter les performances de votre cheval.

D’ailleurs, comme il s’agit d’une blessure légère, les signes sont souvent subtils et difficiles à repérer. Les mouvements de votre cheval sembleront probablement plus raides que d’habitude. Et il pourra se montrer réticent à effectuer certains exercices. La douleur s’atténuant à mesure que les muscles se réchauffent, voilà qui complique encore les choses !
Le secret ? Quelques jours de repos pour permettre à votre équidé de se remettre. Si le problème persiste, cependant, il sera préférable de faire contrôler par votre vétérinaire tout problème sous-jacent. Le traitement des douleurs musculaires chroniques inclura des médicaments, des relaxants musculaires ou des thérapies alternatives comme les massages et les traitements chiropratiques.
La meilleure façon de prévenir les douleurs musculaires restant de laisser suffisamment de temps à votre cheval pour s’échauffer et se refroidir avant et après l’exercice. Des séances de massage régulières peuvent également aider à empêcher les douleurs musculaires de devenir un vrai problème, et d’affecter les performances.
Les blessures aux ligaments suspenseurs
Le ligament suspenseur est une structure importante à l’arrière des jambes du cheval qui soutient l’articulation de la cheville. Une blessure à ce ligament peut survenir à la suite d’un impact important sur la jambe durant l’exercice. Les lésions peuvent alors aller de déchirures légères à graves jusqu’à la fracture osseuse, et impactent généralement les montures de saut d’obstacles et les chevaux de dressage.
Selon l’endroit où la blessure s’est produite sur le ligament, on pourra observer un gonflement dans la jambe, accompagné de chaleur. Une légère boiterie pourra également constituer un signe à ne pas manquer. Une échographie permettra d’établir un diagnostic.
Les ligaments ayant tendance à mal guérir, la récupération d’une blessure suspensive pourra prendre des semaines, voire une année entière. Selon l’étendue des dommages, votre cheval pourra recevoir :
- Une thérapie par le froid.
Des anti-inflammatoires.
Une thérapie par ondes de choc.
Un traitement par cellules souches. - Une intervention chirurgicale.
Le retour à l’exercice après la récupération devra être très progressif. De nombreux chevaux seront limités et nécessiteront un encadrement rigoureux durant le reste de leur vie.

Les blessures au tendon fléchisseur
Les tendons fléchisseurs superficiels et profonds courent à l’arrière des jambes du cheval et sont essentiels à la locomotion. Ici blessure ici sera courante chez les chevaux d’équitation, les exercices ayant tendance à exercer une surcharge.
Une tension due à un mauvais pas pourra provoquer une inflammation des tendons fléchisseurs, tandis qu’un impact important pourra entraîner des déchirures. Si le tendon est exposé à des contraintes répétées, il peut également s’épaissir et s’enflammer de manière chronique. C’est ce que l’on appelle la tendinite.
Parmi les causes essentielles de ce type de blessures, le mauvais ferrage, qui place le cheval dans une certaine prédisposition. A la suite de la blessure, la gaine du tendon va gonfler et chauffer jusqu’à devenir douloureuse au toucher. Le vétérinaire procédera généralement à un examen de la boiterie, et aura recours à une échographie pour localiser la blessure.
Comme les ligaments, les tendons guérissent très lentement. Comptez jusqu’à 9 mois pour une récupération complète ! Les programmes de traitement varieront en fonction de la gravité, pour s’adapter au mieux à chaque cheval. Les blessures mineures seront guéries par le repos, la thérapie par le froid, la compression et les anti-inflammatoires. Tandis que les cas plus graves nécessiteront des thérapies supplémentaires.
Les bottes et les bandages se révèleront utiles pour protéger les tendons fléchisseurs en cas de risque élevé de blessure, comme lors de sauts ou de cross-country par exemple.
Les blessures perforantes
Les plaies perforantes sont causées par des objets longs et pointus qui pénètrent profondément sous la peau du cheval. Elles devront être traitées rapidement sous peine de s’infecter et de provoquer une boiterie.
Parce que les plaies perforantes sont petites et ne saignent que très légèrement, elles peuvent être faciles à manquer. Un gonflement sera parfois observé autour de la plaie, et avec la présence de pus. À moins que vous ne soyez expérimenté, vous éviterez autant que possible de traiter vous-même une plaie perforante. Difficile en effet de mesurer la profondeur de la plaie et la présence d’une infection, sans faire appel à un vétérinaire.

En cas de chaleur et de gonflement autour de la plaie, un peu de froid aidera à apaiser la douleur jusqu’à l’arrivée d’un médecin. Le vétérinaire nettoiera et désinfectera la plaie, et pourra également appliquer un cataplasme pour extraire les débris et les fluides de la ponction. Si une infection est suspectée, il pourra également prescrire des antibiotiques.
Bien qu’il n’existe aucun moyen sûr de prévenir une blessure par perforation, retirer les clous et autres objets pointus du terrain de votre cheval minimisera les risques. A vous d’ajouter l’entretien soigneux de votre pré à vos tâches quotidiennes !
Les douleurs sacro-iliaques
La douleur sacro-iliaque est essentiellement une douleur dans la région de la croupe du cheval. Elle peut provenir d’une blessure à l’articulation sacro-iliaque et aux structures environnantes, ou simplement d’une tension dans les muscles de la croupe.
L’articulation sacro-iliaque, c’est l’endroit où le bassin et la colonne vertébrale du cheval se rencontrent. Cette articulation est essentielle au mouvement quotidien. C’est elle qui propulse le cheval dans un galop, un saut, ou un virage serré. La douleur dans cette région est courante en cas d’entraînement sportif, où l’articulation est sollicitée plus fort que la normale. En souffrent particulièrement les chevaux de saut d’obstacles, de dressage et de course, ainsi que chez les chevaux plus grands et plus lourds que la moyenne.
Les problèmes sacro-iliaques sont parmi les plus difficiles à identifier et sont souvent confondus avec des problèmes de comportement. Les signes sont extrêmement vagues et peuvent se limiter à des changements dans les performances ou dans l’attitude de votre cheval au travail.
Le traitement impliquera du repos, des médicaments et de la physiothérapie. Parce que la douleur sacro-iliaque est causée par l’usure mécanique, il n’y a pas vraiment de moyen de la prévenir chez les chevaux de haut niveau. Un échauffement et un refroidissement approfondis, ainsi que des séances de massage régulières peuvent aider à réduire le risque de blessure.
Les inflammations articulaires
L’inflammation articulaire ou synovite aiguë est une inflammation soudaine des articulations du cheval. Elle se produit en raison du stress imposé sur ces structures, et affecte le plus souvent les articulations du boulet, du cercueil et du jarret. Rencontrée lorsque la charge de travail augmente soudainement, certains mouvements tels que les sauts, les virages serrés, les allures rassemblées peuvent tous contribuer à l’augmenter.
Alors que la plupart des cas surviennent soudainement et disparaissent en peu de temps, un stress répété sur les articulations peut à terme entraîner de l’arthrose. D’autant que les signes d’inflammation articulaire peuvent être subtils, du moins au début. Une raideur sera d’abord observée dans les mouvements du cheval, suivie de signes plus évidents tels que de la chaleur, et des gonflements.
Votre vétérinaire sera généralement en mesure d’identifier le problème grâce à un examen physique approfondi. Il recommandera probablement une bonne dose de repos, et l’arrosage à froid de l’articulation enflammée. Selon la gravité, des anti-inflammatoires ou des injections directement dans l’articulation pourront être envisagés.
Pas de panique pour autant. La plupart des chevaux souffrant d’inflammation articulaire se rétablissent complètement et peuvent reprendre leur routine de travail habituelle. Pour éviter cette blessure courante, évitez de surmener votre cheval. Et introduisez des changements progressivement !
L’ecchymose osseuse
Une ecchymose osseuse est une lésion microscopique de l’os qui provoque un gonflement et peut entraîner une accumulation de liquide à l’intérieur de l’os. Les ecchymoses osseuses résultent souvent d’un travail sur un sol dur, ou d’un atterrissage lourd après un saut.
Ce type de blessure est particulièrement courant en cas de saut d’obstacles et de concours complets, les os devant alors résister à des forces d’impact plus importantes. Les os du membre inférieur sont les plus sujets aux ecchymoses. Ici est soutenu tout le poids du cheval et du cavalier.
Un cheval avec une ecchymose osseuse aura tendance à boîter. Moins grave que les fractures, elle imposera un repos complet pendant quelques mois afin de garantir une récupération optimale. Une fois l’os guéri, des bottes appropriées et une assise de bonne qualité pourront aider à éviter que de nouveaux désordres ne refassent surface !
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